C'est l'histoire d'une petite aventure d'un soir
Dans une vie triste et sans espoir
Une utopie née dans le brouillard
Une allumette craquée dans le noir
Une étincelle a surgi de mon ennui
Réveillé mon coeur et donné un sens à ma vie
Une ritournelle chantée jusqu'au bout de la nuit
Un rêve éternel qui jamais ne se finit
J'ai voulu y croire
J'étais jeune et innocent
J'ai voulu y croire / J'y ai cru
J'étais seul et impatient
Emporté dans un tourbillon de volupté
Sans réfléchir ni discuter
J'ai pris le large pensant me sauver
J'ai su trop tard qu'elle s'en était allée
Gracieuse et belle elle m'a tout expliqué
Chercher à se comprendre et ne pas se dépêcher
Si sensuelle elle rêvait de fidélité
J'aurais dû savoir qu'une femme doit respirer
J'ai voulu y croire
J'étais jeune et innocent
J'ai voulu y croire / J'y ai cru
J'étais seul et impatient
C'est ainsi que déçue elle m'a dit merci
En m'embrassant elle a souri
M'a regardé en sautant du lit
Pris ses affaires finalement elle est partie
J'ai crié prié frappé supplié
Malheureux j'ai senti une douleur me transpercer
D'idées noires et de larmes inondé
J'ai enfin pu m'ouvrir et réussir à m'apaiser
Je saurai la voir
Ma chance je la saisirai
Je saurai la voir / Je l'ai vue
Cette fois je l'inviterai
Chanson - paroles Irène, air guitare et chant Christophe B, juillet 2014
vendredi 11 juillet 2014
lundi 30 juin 2014
Mon heure est venue
Immobile - la gueule ouverte - les cris s'intensifient, rugissent, saturent, se transforment, explosent les alentours, imposent le respect - à genoux, prière et soumission - que pouvions-nous faire d'autre - il a baissé les yeux vers moi, et j'ai su qu'il m'invitait - à reculons j'étais figée - j'avançais, le pas léger et les cheveux au vent - ralenti rock - ballade de Patti Smith - noir et blanc - Woodstock dans la brousse - juste avant la fin - insouciance du dernier instant - parfum d'un commencement - en haut de la falaise, j'ai ouvert les bras - le signe des cris de joie - communion du peuple face aux éléments et face à l'homme qui détruit - comme une enfant qui se blottit dans les bras d'un gros chat, rassurée - j'ose regarder devant et faire voler ma robe - magistrale et puissante, je suis la lionne de ce tourbillon - de pollution est embuée la ville - je suis en cage mais pas pour longtemps - l'appel de la vie est à ma porte, je ne laisserai aucune chance aux imbéciles - dégagez le passage, la patronne a rendez-vous
Photo Nick Brandt, texte Irène, juin 2014
Toute une génération
Pleine nuit - sourdine - lumière obscure et angle mort - que cherches-tu - enfermée - se cache pour vomir - ne compte pas les heures et regarde le temps passer - trace ta route au delà de l'océan - l'amour n'a pas d'âge et la vie sans cordage - que vois-tu maintenant - que je suis parti - insalubre - court dans la rosée du matin - chante à tue-tête et répond aux loups - va ton chemin parmi les machines - le ciel te protège et la mort est trop faible - pour nous dicter sa loi - que sens-tu - doux et chaud autour de toi - croissant de lune - dans nos bras
Photos et texte Irène, Nantes, juin 2014
lundi 23 juin 2014
Le soleil qui descend dans la pièce
Le monde est arrêté. Silence. Je baisse les yeux. Fumée. Point. A la ligne. Je ne sais pas écrire. J'ai tout perdu. Vide. Par la fenêtre je cherche un ciel. Déformée. Je ne peux regarder. Eblouie. Je casse les meubles. Perdue. Je répète. Rire. Je veux danser. Blessée. Embrasser l'éternité. Bleutée. Je referme mes bras. Sur moi. Ralenti. Oubli. Des rimes pauvres. Résonnent. Je ne supporte plus. Le pouvoir me bouffe. Détruit l'ennui donne un but mais je crache dessus. La lumière est toujours aussi intense. Fascine. Le jour perce les vitres et repousse les limites. Je suis enfermée. Quand je rêve très fort. Dynamite. Les murs de ma chambre s'écroulent et je vois enfin les fleurs. Le poids de mes erreurs manque de me tuer mais je trouve les armes et je cours vers l'avenir. Bombe. Le soleil se couche et le temps s'accélère. Terreur. J'ai du mal à respirer la nuit. Réfléchis. Les éclairs me réveillent. Cauchemars. Mon père me tient la main il est en moi. Miroir. Je sens mon coeur qui bat. Encore. Et je sors de mon lit et je vis et je parle et je chante et je crie dans la nuit qui maintenant s'est enfuie je n'ai plus peur je suis forte il est 4 heures du matin je ne suis pas essouflée prête à gagner du terrain sans attendre je suis de nouveau habitée de ce feu. Point. La terre m'appartient. Vrai. Je lève les yeux. Immobile. Je suis fière de ce que je vois devant moi. Fumée. A lire très vite je ne sais pas ce que je dis. Le monde est à mes pieds cette image me plaît. Action
Texte et photo Irène, 21h chez nous à Nantes, juin 2014
Libère-toi avant que je ne te trouve
Face au vent il fait chaud nos pensées sont en vrac et nos mots décousus nous marchons vers la mer sans savoir la couleur de nos lendemains mais nous sommes invincibles nous pouvons voir à l'infini nos yeux sont mouillés et nos coeurs dévastés mais je vis quand sa main prend la mienne je souris en regardant la caméra qui me fixe observe ma vie d'en haut d'en bas tout autour automatique et mécanique elle veut cerner mes humeurs mes envies mes douleurs et mes failles et trouver à chaque fois le produit qui soignera ma détresse mais nous sommes hors-jeu libres et dégagées des contraintes fuck la crise car je l'aime et ma main ensanglantée dans ton sommeil t'étrangle fermement et tes rêves sont longs illuminés et humains je suis rassurée et disparais heureuse dans ma vie que personne ne connaît sauf facebook
Texte Irène, Photographies Teddy Wadble, Saint Nic, Finistère, juin 2014
dimanche 20 avril 2014
mercredi 9 avril 2014
Email diamant
Salut toi. Prend-moi. Jette-moi. Frappe-moi calme-toi. Fous-là ta gifle et disparaît. Réfléchis deux minutes à ta connerie et rend-toi compte que c'est trop tard. Comprend que t'a plus qu'à ramasser tes putains d'affaires et à retourner chez ta maman, la seule qui t'ai jamais aimé, comme tu l'a si souvent répété.
Recommence pas. Ton cinéma d'horreur je crois que j'ai mieux à faire. J'étais venu discuter, parler, et plus si affinités, tu sais ce que ça veut dire ? Et je te vois là, dans un état, ça me revient pas. Habille-toi, lave tes cheveux, mange quelque chose, je sais pas moi. J'aime pas te voir comme ça.
T'aimes pas ? Je sais ce que t'aimes pas, ça je le sais mais qu'est ce que t'aimes, tu le sais au moins ? C'est facile de dire j'aime pas ci, j'aime pas ça, j'aime pas quand tu te laisses aller, mais je t'ai rien demandé moi. Je t'ai pas demandé de rentrer dans ma vie. J'ai pas besoin de toi. Fous-moi la paix.
Je te laisserai pas. C'est trop tard, tu l'as dit. Je suis attaché à toi maintenant, c'est comme ça. Dis ce que tu veux, fais ce que tu veux, mais pas sans moi. Je vais pas te gifler. Tu délires. C'est pas ta faute. T'as pas eu une vie facile. Mais je suis là maintenant, t'inquiète pas. On va s'en sortir.
Seule c'était déjà dur. J'ai tellement honte. Je veux pas t'infliger ça. Cette misère. Tu mérites mieux. Mais je peux rien t'offrir de plus. Tu es tout ce que j'ai. Je suis une âme vide, nue, sans avenir. Tu te condamnes en restant ici. Je t'en prie, va-t-en. Dans un monde meilleur, car il y en aura un pour toi.
Je l'ai découvert avec toi. Dors.
Photo et texte Irène, Nantes, avril 2014
mardi 1 avril 2014
Edgar et les cancrelats
Tout le monde garde en mémoire, bien caché dans un coin
obscur de son esprit, un individu rencontré au hasard d'une vie, qui pourtant
ne mériterait aucunement qu'on s'en souvienne. L'ombre d'un personnage étrange
faisant partie de cette rare catégorie de personnes qui caractérise à elle
seule tout ce que l'on considère de rebutant, d'abject et de méprisant dans le
genre humain. Sale, laid, vulgaire, malhonnête, lâche et paresseux. Edgar Troyen
était de ceux-là. Un monstre d'égoïsme et de suffisance, une chimère de vices
et de travers, une bête de foire grotesque et méchante. Mais se considérant
comme un être humain à part entière malgré l'avis contraire d'un certain nombre
de ses voisins et concitoyens qui ne voyaient en lui qu'une grossière
caricature, il exigeait d'autrui le respect et la dignité dus à sa personne,
alors qu'il n'en éprouvait nullement pour quiconque, y compris pour lui-même, étant
aussi négligeant sur son hygiène et son aspect qu’envers sa conscience et son karma.
Edgar vivait dans un deux pièces vétuste d'à peine
quarante mètres carrés au troisième étage d'un immeuble en délabrement datant
des années trente : un vestige estropié de la guerre, tombé en désuétude et
mourant au cœur d'un vieux quartier populaire à l'abandon qui sombrait lui
aussi en décrépitude. Alors que pour la plupart des gens cet endroit
s’apparenterait à l'enfer, pour Edgar c'était le jardin d'éden. La petit rue
pavée au pied de son immeuble était pour lui la route du paradis, ou pour être
plus juste, des paradis. Il y trouvait tout le sel et le piment dont il avait
besoin pour assaisonner son existence. Un resto rapide qui faisait kebabs et
hamburgers, une pizzéria bon marché qui le livrait à domicile quand il avait la
flemme se sortir de chez lui, des bars de nuit où il avait ses habitudes, une
épicerie qui ouvrait jusque très tard dans la nuit, un sex-shop qui faisait
aussi cinéma porno et enfin lorsque minuit passait, quelques prostitués à bas
prix qui arpentaient les trottoirs en quête de clients peu regardants sur leur
santé.
Célibataire endurci, sans enfants, sans emploi et bénéficiaire à temps plein de la ressource de solidarité active et d'aides sociales en tout genre, il menait ce qu'il appelait la belle vie et n'avait aucunement l'intention de renoncer à tout ça.
Extrait de "Edgar et les cancrelats" chapitre 1, Nouvelle fantastique et image Teddy Wadble, 31 mars 2014
Célibataire endurci, sans enfants, sans emploi et bénéficiaire à temps plein de la ressource de solidarité active et d'aides sociales en tout genre, il menait ce qu'il appelait la belle vie et n'avait aucunement l'intention de renoncer à tout ça.
Extrait de "Edgar et les cancrelats" chapitre 1, Nouvelle fantastique et image Teddy Wadble, 31 mars 2014
lundi 31 mars 2014
lundi 17 mars 2014
jeudi 27 février 2014
mercredi 19 février 2014
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