vendredi 18 septembre 2009

Les promeneurs secrets

"Il y a toujours un coin de paradis
Sur notre boule terrestre
La Bretagne en a gobé une bonne partie" disait un jour Georges Perros.

Dans la fine brise d'été
Dans un lieu doux silencieux
Pour les promeneurs secrets
Inconnu des travailleurs derrière la rue des dimanches
Derrière la curiosité quand le soleil redescend
Les yeux humbles et mystérieux ont droit d'aller visiter.

Douarnenez (29), septembre 2009.

Face au masque



Devant
Maintenant
Clic clac
D'un geste
D'un choix
D'un vœu
D'un signe
D'une pause
D'une seconde
D'un coup de vent d'un firmament d'indécent d'inconscient
Elle accepte elle récite elle respire elle regarde elle visite elle maquille elle calcule elle sourit elle emporte elle parfume elle obéit elle elle elle toujours elle
Rien qu'elle
Seulement elle
Pire qu'elle
Sans aile
Elle espère elle se perd elle repère
Elle digère elle défait ses menottes
Elle ouvre les yeux elle lève la tête
Elle ouvre la porte et elle sort du cadre
Elle est déjà loin elle a disparu...

Bientôt dans des siècles sous les feux furieux
Accoudée au bras de son amoureux
Majestueuse et pâle comme une immortelle
Ne vous retournez pas l'ombre suffira.

Photos Agnès Simonel, texte Irène, Saint-Segal (29), Septembre 2009.

lundi 14 septembre 2009

Splendeur nulle part ailleurs



L'habitude une grande sourdine disait Samuel Beckett
La Bretagne une terre lointaine s'imaginent les étrangers
Comme une caresse effleurée inatteignable et fragile
Qu'on aperçoit dans les livres qu'on devine majestueuse
Dangereuse et capricieuse comme une jeune fille sauvage
Nous appelle ses enfants en riant de nos soucis.
Foulée de milliers de pas jaloux d'immortalité
De grande sérénité qu'on voudrait tout embrasser
Elle observe sans sourciller les humains qui se débattent.
Dans un filet sans canevas dont les mailles n'existent pas
Dans une ouverture sans fond dans une vie sans nourriture
Les hommes qui jouent à cache-cache se perdent et ne se trouvent plus.
Les années passent en courant sans jamais se faire attraper
Voilà ce que c'est que le temps quand on joue comme des enfants.
Malgré tous les tourbillons, les fantaisies insolentes
Les hommes s'enivrant de chants, de vin et de mots savants,
Les Montagnes Noires se marrent face à cette fourmilière
Qui veut sortir de l'enfer creusant pour une pépite d'or
Qu'il ne voit pas à ses pieds.


A la lueur du Big Bang au lendemain de la guerre
La veille du recommencement et de tout ce qu'on espère
Dans les embruns nuageux du doute frêle et contagieux
Je prends ta main dans la mienne à travers les Monts d'Arrée
Au crépuscule du devoir sur la route des sommets.
Les rochers désordonnés comme un art qu'on ne peut nier
Depuis toujours ils rappellent La Ballade des gens heureux.

Les Monts d'Arrée, Bretagne, 6 septembre 2009.

dimanche 13 septembre 2009

Relief de la fin d'été



Août 2009, Port-Louis (56).

La répétition

















Stage "En attendant Godot" de Samuel Beckett, avec Théâtre A, Août 2009, Port-Louis (56).