lundi 23 juin 2014

Le soleil qui descend dans la pièce


Le monde est arrêté. Silence. Je baisse les yeux. Fumée. Point. A la ligne. Je ne sais pas écrire. J'ai tout perdu. Vide. Par la fenêtre je cherche un ciel. Déformée. Je ne peux regarder. Eblouie. Je casse les meubles. Perdue. Je répète. Rire. Je veux danser. Blessée. Embrasser l'éternité. Bleutée. Je referme mes bras. Sur moi. Ralenti. Oubli. Des rimes pauvres. Résonnent. Je ne supporte plus. Le pouvoir me bouffe. Détruit l'ennui donne un but mais je crache dessus. La lumière est toujours aussi intense. Fascine. Le jour perce les vitres et repousse les limites. Je suis enfermée. Quand je rêve très fort. Dynamite. Les murs de ma chambre s'écroulent et je vois enfin les fleurs. Le poids de mes erreurs manque de me tuer mais je trouve les armes et je cours vers l'avenir. Bombe. Le soleil se couche et le temps s'accélère. Terreur. J'ai du mal à respirer la nuit. Réfléchis. Les éclairs me réveillent. Cauchemars. Mon père me tient la main il est en moi. Miroir. Je sens mon coeur qui bat. Encore. Et je sors de mon lit et je vis et je parle et je chante et je crie dans la nuit qui maintenant s'est enfuie je n'ai plus peur je suis forte il est 4 heures du matin je ne suis pas essouflée prête à gagner du terrain sans attendre je suis de nouveau habitée de ce feu. Point. La terre m'appartient. Vrai. Je lève les yeux. Immobile. Je suis fière de ce que je vois devant moi. Fumée. A lire très vite je ne sais pas ce que je dis. Le monde est à mes pieds cette image me plaît. Action

Texte et photo Irène, 21h chez nous à Nantes, juin 2014

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